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Une poignée de chansons bricolées après les cours, des reprises de France Gall, des petits tubes
synthétiques rassemblés sur deux EPs (Pirouettes, 2012, L’importance des autres, 2014), la complicité d’Etienne
Daho et l’attachement d’une communauté de fans ultra fidèles, des vidéoclips soignés, une séance photo à Los
Angeles avec Hedi Slimane; et surtout, Carrément Carrément (Kidderminster, 2016), un premier album autoproduit
et très remarqué.
Au centre de tout ça, Leo et Vickie, un couple d’amoureux talentueux devenu en quelques années l’une
des figures les plus attachantes de la pop hexagonale d’aujourd’hui : The Pirouettes. Une love story commencée
en chanson, et qui depuis n’hésite pas à se mettre en scène, à se déguiser ou à se dévêtir : car les Pirouettes sont
passés maîtres dans cet art subtil qui consiste à se raconter encore et encore, pour toujours mieux nous parler de
nous-mêmes. Un élan spontané qui ne choisit jamais entre l’intime et l’universel.
Mais se tenir ainsi en pleine lumière, c’est se mettre en danger, prendre le risque de se voir attacher toutes
sortes d’étiquettes qui finissent par vous étouffer. Leo et Vickie l’ont bien compris et se sont vite affranchis de cette
nostalgie des années 80 qui les poursuivait. Et c’est avec un titre en forme de chanson-confession qui évoque, sur
une instru vaporeuse, la fragilité des relations amoureuses, que ce couple modèle de la génération internet a choisi
de revenir, et d’annoncer la suite. Comme si, en chantant ces failles qui craquèlent la surface et laissent percevoir
doutes et faiblesses, les Pirouettes voulaient aller plus loin encore dans cette volonté de déjouer les attentes et
l’évidence, de surprendre sans jamais renoncer à l’immédiateté pop.
Alors qu’ils viennent tout juste d’achever une tournée qui les a menés partout en France, et jusqu’à New
York et Montréal, avec en point d’orgue un concert triomphal à la Cigale, les Pirouettes dévoilent peu à peu des
extraits de leur second album qui sortira cet automne : Monopolis.
C’est dans cette capitale fictive de l’Occident, imaginée par Michel Berger pour Starmania, que les
Pirouettes ont décidé de s’installer pour écrire leur second long format : un album qui se veut plus narratif, faisant
la part belle au storytelling, que ce soit sous la forme de la chronique amoureuse, du vrai/faux journal intime, ou
encore… du conte oriental. Un mise en perspective, un décentrement et une volonté d’ouverture qui se ressent
aussi en terme de composition, puisque le duo a cette fois-ci collaboré avec plusieurs amis musiciens (Dodi El
Sherbini, Lewis OfMan, Krampf, ou encore Vaati). Une manière de se renouveler bien sûr, mais surtout de se
dépasser, et de garder une longueur d’avance sur la concurrence.